Mon oseraie
Elle comporte plusieurs variétés de saule (Salix) exploitables en vannerie parmi les cinq variétés principales qui sont Salix Alba, Purpuréa, Triandra, Viminalis et Fragilis.
Mes premières plantations datent de 2019, c’est donc une jeune oseraie que j’agrandis un peu chaque année. Elle me permet de me fournir un peu d’osier bio et personnalisé. J’achète le reste chez des osiériculteurs de Touraine ou de Haute Marne.
Habitant près d’une petite rivière, je cueille et bouture également une variété typique de nos rivières d’Ardèche le Salix Purpuréa Daphnoïdes.
Quelques infos pour se lancer dans la plantation du saule
Il faut trois ans avant que le plant soit autonome (sans nécessité d’arrosage). Il faut donc l’aider à passer nos étés secs en l’arrosant et en apportant des nutriments dans les premiers temps.
La première année il forme des radicelles au pied. Puis la deuxième année il forme une racine principale en tortillon, la troisième année cette racine peut descendre jusqu’à un mètre de profondeur, d’où l’autonomie en approvisionnement d’eau de l’arbuste.
Les boutures de 25 cm sont suffisantes. Les planter au deux tiers tous les 30 cm environ, côté large de la bouture logiquement vers le bas. Ne pas hésiter à pailler abondamment entre les rangs écartés d’un bon mètre.
La récolte se fait de janvier à mars, je considère qu’avant, cela ne sert à rien, la sève étant encore présente (dans ma région en tous cas). Couper les brins à environ 5cm au ras du sol chaque année jusqu’à ce qu’un « moignon » se forme au bout de trois ans. On coupera ensuite à ras de ce moignon. Cela permet d’avoir de belles et grandes tiges fines (considérés comme des rejets).
Classer ensuite vos brins par bottes de longueurs équivalentes et par tranches de 20 cm. On parle de longueur de 80 (cm), 100, 120, 140 etc. Cela permet de s’y retrouver facilement au moment où l’on va choisir nos brins pour la création (brins de clôture, de montants etc).
C’est long malgré l’apparente facilité de plantation mais si les insectes ne sont pas trop gourmands et la sécheresse point trop importante vous aurez de belles surprises en terme de qualité de brins.
Et de beaux paniers…créés de vos mains et grâce à la nature, de A à Z. Ce n’est pas rien, hyper satisfaisant et…unique.
N’hésitez pas à me poser vos questions par mail ou sur mon compte Instagram.
Les boutures
Le saule se bouture très facilement. Il suffit de couper un rejet de l’année entre 20 et 30 cm par le pied, de le planter aux deux tiers dans le sol préparé, toujours par le pied. L’année suivante il faudra couper les brins qu’il aura produit à ras de la tige. Ainsi de suite chaque année. Le plant va alors produire de plus en plus de brins longs et fins.
La vente
Je vends des boutures de décembre à mars de chacune des 5 variétés connues pour l’utilisation en vannerie ou architecture végétale (Triandra, viminalis, alba, purpurea et fragilis).
→ 15 euros les 5 boutures ( cinq principales variétés de saule) + frais de port.
→ 35 euros les 50 boutures + frais de port.
→ 0,50 centimes la bouture sur place.
Je vends également des plants en pot au printemps de ces cinq variétés : de 2,50 € à 5 et 10 €.
Me contacter par téléphone ou par mail pour passer commande.
La fabrication de l’osier blanc :
Il s’agit de faire tremper les brins d’osier directement après la coupe hivernale. Ils trempent dans des « routoirs » remplis d’eau d’environ 30 cm de hauteur. Cela peut durer deux mois. Les bottes d’osier trempent debout par les pieds jusqu’au printemps. La sève monte et des radicelles se forment aux pieds ainsi que des feuilles naissantes en haut des brins. Lorsque les brins sont pleins de sève on les passe dans des « cercloirs » métalliques qui pellent les brins. L’écorce ainsi enlevée, les brins blancs sont mis à sécher sur des tréteaux une bonne journée (photo tout en bas). Ils sont ensuite stockés au sec et pourront être tressés l’automne suivant.
Toutes ces phases de fabrication expliquent le prix plus élevé de l’osier blanc par rapport à l’osier brut.
Le pelage grâce au cercloir (à gauche) ou à la main (au-dessus) se fait après que l’osier, coupé brut en février, ait trempé dans un routoir (à droite).